1er juin 2025

Tanière³ couronné Restaurant de l’année au Québec

Les Lauriers de la gastronomie ont récompensé lundi dernier 17 lauréats lors du grand gala, dont l’établissement de Québec Tanière3, qui a reçu le titre de Restaurant de l’année. Une poignée d’entre eux offrent ainsi leur vision d’une industrie en pleine effervescence.

« On ne travaille pas pour les prix, mais ça fait du bien de se faire reconnaître par l’industrie, surtout quand l’attention médiatique est généralement portée sur Montréal », confie pour sa part François-Emmanuel Nicol, chef de Tanière3, qui a reçu le Laurier du Restaurant de l’année sur la scène du New City Gas lors de la cérémonie. « Il y a des choses qui se font partout au Québec ! » s’exclame-t-il.

Pour lui, la gastronomie québécoise est ancrée dans le terroir et met en avant des saveurs agricoles et sauvages. « Tanière3 est presque à 100 % local et, pour nous, le luxe, c’est de trouver une petite plante que personne ne connaît », explique-t-il. D’après lui, il y en a une centaine dans la province, « comme la matricaire odorante, qui pousse dans les craques du trottoir et goûte l’ananas et la camomille ». Le secret de la réussite serait, pour lui, de se forger une identité propre au lieu de faire ce qui se fait déjà ailleurs.

Fisun Ercan, de Bika Ferme & Cuisine en Montérégie, qui vient d’être désignée cheffe de l’année par les Lauriers après avoir été finaliste pendant quatre ans, défend également les produits québécois. « Je fais une cuisine locavore inspirée de la cuisine turque, qui est une vraie mosaïque entre mes origines et mon enracinement ici », indique-t-elle. Plutôt que d’envisager une recette ou une nationalité, elle préfère inventer en fonction de ce qui l’entoure. « Puisque je nourris le public, je me sens responsable de la nature, de l’environnement », estime la cheffe de 55 ans, qui assure tous les jours, sans exception, le service en cuisine. En ne gardant que l’essentiel dans ses plats, Fisun Ercan est ainsi actrice d’une gastronomie québécoise qui se diversifie de plus en plus. « Tout le monde fait un pas devant et ça va très vite. Le futur n’a pas à avoir peur », affirme-t-elle avec beaucoup d’espoir malgré les défis et les difficultés du milieu.

[...]

Lire l'article complet sur Le Devoir